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    Uzès : 2h45, ce deux octobre 2006, j’attends avec impatience le bruit de  L’audi break qui doit nous emmener à l’aéroport.

    Je n’ai pas pu dormir  et assis sur mon canapé la fatigue commence à m’envahir.

    Dans quelques heures nous serons en Tanzanie, compte tenu du décalage horaire il faut quand même compter vingt et une heures  avant d’arriver. Auparavant départ de Marignanes vers six heures, escale à Amsterdam, huit heures de vol jusqu’à Kilimanjaro-airport, deuxième escale puis arrivée à Dar-es- salaam vers vingt-deux heures, heure locale.       

     Le vol s’est  plutôt bien passé, étant

    au    milieu de l’avion nous n’avons pas

    pu profiter du paysage mais nous allons

    nous rattraper au cours des trois

    semaines qui vont suivre.

     

    Nous arrivons effectivement à Dar-es-salaam

    à vingt-deux heures.

    Par rapport à ceux que nous avons traversés tout au long de la journée l’aéroport est minuscule .

    Tout récent ce qui ajoute encore à son charme exotique.

    Ce n’est pas pour autant que les choses marchent mieux, nous n’allons pas tarder à nous en apercevoir.

     

    La moitié des bagages récupérés nous commençons à stresser car il manque la tente et le sac de Fred.

    Malgré tout dix minutes plus tard nous voilà dehors pour essayer de repérer le gars qui nous loue le 4x4. 

    Personne ; c’est normal ici . Après vingt minutes d’attente  il finit par se pointer au volant d’un vieux Range à moitié déglingué.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Voyant notre tête il nous précise que son épave n’est pas pour nous et que le véhicule loué arrivera le lendemain matin .

    Il marche très bien mais à cause de problèmes administratifs il ne sera disponible que le lendemain .

    Enfin ; c’est ce qu’il nous raconte et comme on n’a aucun moyen de vérifier on fait avec.

    Un certain fatalisme aidant nous avons coutume de dire : « c’est l’Afrique… »

    Chargement des bagages et des touristes et nous voilà partis en direction de L’hôtel : « safari inn . »

    Un quartier glauque où on ne se risquera pas à aller balader de nuit. Malgré tout nous pourrons prendre

    une douche ; froide mais ici c’est pas plus mal.      

                                                                           

       Ce qu’on a vu sur la route à un carrefour sans

    lumière est tellement énorme  que je ne sais

    pas comment le raconter.

    Pour faire simple, je venais juste de faire remarquer

    a Fred  qu’on n’y voyait quasiment rien  et que ça

    devait être coton de conduire dans ces conditions, quand à quelques mètres  on aperçoit un mec

    allongé en travers de la route, en plein milieu du carrefour. Il a les  jambes repliées avec les genoux

    en l’air et c’est seulement à l’instant où on passe

    à côté de lui, à peu près à dix, douze mètres  qu’on remarque qu’il a le torse broyé, ensanglanté.

     

    La discussion qui s’engage entre Fred et le chauffeur se passe en anglais, je n’y comprends pas grand-

    chose mais Fred nous explique que le conducteur ne tient pas du tout à se mêler de cette histoire, que

    de toutes façons le gars est mort et que s’arrêter pour prévenir les secours ne servirait qu’à s’attirer

    des ennuis insurmontables. Tous les trois on n’en revient pas. Va savoir combien de véhicules vont

    percuter ce gars avant que les autorités viennent s’en occuper.

    Fred résume la situation le plus laconiquement du monde, il me regarde d’un drôle d’air et lâche : 

    « Ils ont encore du chemin à faire. »  Je trouve que c’est un peu vrai.

                                                     « « « « . » » »

     

     

     

     

    C'est plein de fleurs partout la Zanzanie.

     

     

     

     

     

     

     

     

    On va quand même essayer de dormir ; la journée en avion a été longue, je n’ai pas dormi la veille et

    nous sommes tous les trois claqués.

    0h20 ce 03 octobre 2006. Bonne nuit j’espère….

    J’avais raison d’espérer, 1h00 une sonnerie de dingue !!! C’est  le téléphone.

    Le réceptionniste me prévient que le 4x4 est arrivé. Je lui baragouine que je

    ne parle pas anglais, qu’il doit appeler Fred.

    A moitié dans le coltar je m’habille pour accompagner Fred. Nous descendons tous les deux.

    Le 4x4 est un vieux, mais vraiment vieux  land-cruiser de Toyota mais après un examen sommaire il

    parait pouvoir tenir le choc.

    En tous cas on va lui faire confiance pour nous emmener dans les coins les

    plus reculés du sud de la zanzanie, là où peu de touristes vont trainer.

    Première constatation navrante il va sûrement avaler quinze litres aux cents au lieu des huit prévus,

    ce qui double le budget d’un coup. Tant pis…C’est l’Afrique… On le sait, aussi ça ne nous contrarie pas

    plus que ça .

    Il est 1h48 et nous allons essayer de roupiller jusqu’à 6 ou 7 heures. Tchao.

                                               « « « « . » » » »

    6h15. un marteau-piqueur dans la rue, bon réveil en fanfare, je suis de plus en plus persuadé qu’on va

    être bien en brousse !!!

    Tous-comptes faits ce n’était pas un marteau-piqueur mais un compresseur.

    Dans la salle du petit déjeuner on parvient difficilement à discuter tellement cet outil  nous casse les

    oreilles.

     

    Vers 8 heures ce trois octobre, le véhicule chargé de nos bagages nous prenons la route. D’abord faire

    le plein, 80 litres de gas-oil, environ 1 euro le litre.

    Avec un tel tarif de dingues on se demande comment les zanzaniens peuvent faire rouler leurs caisses et

    leurs épaves. Pas de bol le gars de la station ne prend pas les dollars et encore moins les euros. La carte

    bleue peut-être ?????

     

    Palabres ….  Fred se débrouille pour que le gars, plutôt sympa, nous file trois litres de carburant ( 5000 Shillings Tanzaniens. ) ce qui devrait nous suffire pour trouver un bureau de change, mais va trouver un bureau de change dans Dar-es-salaam...

    Finalement un policier accepte de nous montrer le chemin. Pendant que Cécile et Fred s’occupent de

    l’argent je reste dans le véhicule, mal garé bien sur et baragouine avec le flic quelques bribes d’un anglais

    de trente ans sans remise à jour. J’arrive quand-même à lui expliquer que nous allons passer notre temps dans les parcs nationaux à la recherche d’ours et de tigres !! Après une seconde de stupeur il part dans

    une rigolade à tomber par terre. Ce mec doit nous prendre pour des fous !!

    En Afrique les parcs nationaux sont fascinants mais les habitants avec leur capacité à rigoler pour un

    rien ajoutent énormément au charme de ce continent si envoûtant . Ça nous change un peu de nos

    sociétés de nantis où tout le monde fait la gueule en permanence.

                                                    « « « « «. » » » » »

                                                         

    10h30. Sortie de Dar direction Morogoro, il faut s’arrêter sur un marché

    vraiment  pas terrible, assez misérable même mais pour acheter trois bidons

    de vingt litres histoire d’avoir du carburant supplémentaire dans les parcs

    nationaux ça suffira amplement.

     

     

    Ça roule.

    « Le silence des arbres »

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