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Au feu de camp.
Nuit africaine
Je ne dors pas la nuit
Au désert du silence j'aime m'abandonner
Jamais je ne m'ennuie quand l'ombre de l'Afrique m'enveloppe et m'imprègne de ses multiples vies
Dans son immensité elle me fait grandir
Le soir sous ses étoiles
avec auprès de moi un feu qui auréole une tache de vie
le plus léger des souffles passe pour la visite d'un esprit bienveillant
Une fausse quiétude enveloppe le camp
L'aura d'un fauve ondule aux frontières du feu
et juste un peu plus loin un lion me rugit
que ma présence ici est juste tolérée
et pourrait être malmenée
Ici je n'offre rien je ne prends rien je ne suis rien
Je piétine un sol neuf avec l'espoir secret
de vivre intensément
Et j'aime imaginer que les siècles qui passent
ne bouleversent rien et que les baobabs qui surplombent la plaine
depuis plus de mille ans n'ont jamais vu un homme d'un autre continent
s'abriter sous leur ombre
Et dans cette énergie qui émane du sol
des arbres presque secs
des chemins de poussière
des lumières d'étoiles
Minuscule j'espère enfin être accepté
mercredi 30 / 12 / 2015.
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