• Avec toi

     



    L'automne qui étend son âme silencieuse
    pèse sur nos épaules et son pastel rouillé 
    nous fait un vêtement saupoudré de grains d'or. 

     À l'hiver impatient qui promet des ornières nous irons musarder 
    – tes doigts au creux des miens – 
    sur les chemins noyés dans des ombres de neige,
    où tes pas, si légers, poseront leur empreinte
    que les vents turbulents effaceront demain.

    Tes mains fines peindront en trésors tamisés les jours de notre vie.
    Rien n'échappe à ton œil des infimes tableaux 
    que l'instant peut offrir : un vif éclair d'oiseau égratigne le ciel
    et ce trait de couleur te réjouit jusqu'au soir.
    Une fleur par erreur vient à naître en hiver
    et tes yeux s'illuminent.

    Belle pour tous les tiens et pour moi plus encore.
    Tu es... 
    Un soupir d'aquarelle sur le pinceau du temps. 
    Et le ciel rose et bleu, déjà frangé de noir, 
    où murmure le soir ne ternit pas nos joies.
    Et je t'aime.

     

    « Les vieux »

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