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Vertige d'une partition
Tu es un violon
une lyre
un piano
Je joue ma partition sur ton clavier mouvant
aux touches délicates où meurent mes doigtés
Je t'écoute
Les sons pianissimo s'éteignent doucement
Je cherche
une lyre qui naît
sous mes pincés coquins offre ses tremblements
et je joue
encore
au jeu du clair de lune
dans tes vallées ombreuses
tes collines soyeuses
mes triolets violents
mes glissandos furtifs
Tu deviens un violon sous mes doigts amoureux
Mon corps tout entier glisse comme un archet
et tu miaules et te loves au velours de nos peaux
quand l'arc de nos cambrures
nous projette soudain
dans des songes lointains
Un peu plus tard au chemin du retour
je pianote
je rêve
et ton dos frissonnant vibre au tempo de jazz
quand glissent nonchalants
les derniers abandons que l'aube nous ravit
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